(Sancti Neofarii, 961; Sancto Leufario, 1164).
n.H. germ.: Leobafar, réduit à Leofar.
Plus tard ce prieuré fut attribué à l'abbaye de Grand Selve, comme en témoigne au 18e siècle le répertoire de Mgr de Breteuil; mais la cure était demeurée à la nomination de l' évêque de Montauban.
On a choisi depuis longtemps comme titulaire Saint Barnabé, qui a remplacé l'ermite peu connu Léofaire ou Namphase honoré dans le diocèse de Cahors.
La Réforme s'introduisit de bonne heure à Saint Nauphary; l'église fut ruinée en 1561, puis rétablie pauvrement au milieu du 17e siècle; elle était à la fin du 19e siècle, en fort mauvais état. Aussi la commune décida-t-elle de la faire rebâtir dans le style néogothique, en dehors du cimetière où elle se trouvait précédemment.
Le plan, dressé par Combebiac, architecte départemental, comprend un choeur à cinq pans suivi d'une travée droite, un transept et une nef de quatre courtes travées. L'ensemble est voûté d'ogives; la retombée se fait partout sur des chapiteaux feuillagés.
L'église étant désorientée, la porte est située à l'est à la base du clocher. Celui-ci, bâti en hors d'oeuvre, est une tour carrée qui s'amortit par une flèche à huit pans agrémentée de lucarnes et de crochets.
Durant tout le 19e siècle, Saint Nauphary eut comme annexe l'église de Bon Repos, située dans la même vallée du Tescou, à trois kilomètres en amont et qui était avant la Révolution rattachée à Verlhac-Tescou. Elle était dédiée à Saint Pierre ès Liens. Le service religieux cessa d'y être célébré régulièrement au début du 20e siècle; peu à peu l'édifice tomba en ruine, ses débris furent exploités comme carrière durant l'occupation de 1940-1944.
Sur le territoire de Saint-Nauphary, presque au confluent du Tescou et du Tescounet, s'éleva longtemps l'église Notre Dame de Camguise qui fut une dépendance de l'abbaye de Montauriol déjà à la fin du 10e siècle. Elle fut le siège d'un prieuré uni à celui de Courondes, dont le titulaire existait encore au 17e siècle, alors que l'église avait disparu au 16e.
D'après "Dictionnaire des paroisses du diocèse de Montauban" de P. Gayne.
Edité par l'association MONTMURAT-MONTAURIOL - 1978
Fête le 11 juin
Saint Barnabé, ou barnabas de son vrai nom Joseph, est un lévite2 originaire de Chypre, disciple et compagnon de saint Paul. Il est appelé "apôtre" lors de leur passage à Iconium et à Lystres. Il joue un rôle décisif dans l'acceptation de Paul dans l'église de Jérusalem.
Avec Marc - qui était son cousin - et Paul, Saint Barnabé évangélise la Syrie, l'Asie Mineure et Chypre. Ils y feront naître de nombreuses communautés chrétiennes (C'est à Antioche de Syrie que le nom de chrétien fut attribué pour la première fois aux disciples de Jésus).
Paul et Barnabé participent au débat sur l'exigence de la circoncision aux païens convertis: à l'assemblée de Jérusalem, l'intervention de Jacques est décisive: la circoncision ne sera pas exigée.
(d'après "L'histoire des Saints et de la Chrétienté" - Hachette éditeur - 1988)
1 - Simonie: trafic de choses saintes, charges ecclésiastiques, services ou indulgences sacrés. Cette pratique était chose courante jusqu'au début
du 2ème millénaire et gangrenait le fonctionnement même de l'église catholique. C'est à partir de la nomination du pape Grégoire VII le 22 avril 1073 que s'opère la
principale réforme de l'église catholique qui permettra notamment de mettre un terme à la simonie.
2 - Lévite: membre de la tribu de Lévi, 3ème fils de Jacob. La tribu de Lévi fournissait les ministres de l'Autel.
Photos:Christian Marty